C’est quoi les effets spéciaux ?
Les effets spéciaux sont des techniques que l’on utilise au cinéma pour créer l’illusion d’actions, simuler des objets, des environnements, des personnages ou des phénomènes qui n’existent pas dans la réalité ou qui ne pourraient pas être filmés au moment du tournage. On parle aussi de trucages, ou d’effets visuels. Il existe différents outils pour les fabriquer : le maquillage, les déguisements, les maquettes, l’ordinateur …
Les débuts des effets spéciaux
On utilisait au tout départ du cinéma des trompe-l’œil, des arrêts de la caméra en changeant de position avant de re-filmer, ou des surimpressions. Les cinéastes des années 1900 qui ont utilisé ces techniques sont Georges Méliès, Segundo de Chomon ou Charley Bowers.
Les effets mécaniques
De nombreuses techniques inventées dans les années 1920-1930 sont toujours utilisées, comme les câbles pour simuler le déplacement dans les airs d’un personnage ou d’un objet, procédé que l’on emploie devant un écran noir qui masque en grande partie les câbles déployés. De nombreux films et séries télévisées s’appuient aussi sur des maquettes manipulées par câbles, pour simuler des bâtiments, des véhicules et des vaisseaux spatiaux. Aujourd’hui, les câbles sont masqués par traitement numérique grâce à l’ordinateur.
2001, l’Odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, deviendra une référence pour de nombreux film, de Cosmos 1999 à Star Wars. Pour mieux contrôler le mouvement des maquettes et de la caméra par ordinateur, John Dykstra développa le procédé Dykstraflex à l’occasion du tournage de Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir. Il créera ensuite avec George Lucas les studios ILM qui se doteront d’outils spéciaux pour pouvoir travailler sur les effets spéciaux après le tournage d’un film.
Le stop motion ou animation image par image
En 1933 arrive le film « King Kong » par Cooper et Schoedsack : utilisant les techniques de l’animatronique et du stop motion, ce film est une véritable révolution visuelle. Le principe est de prendre des images ou des photos pour chaque position du personnages créant ainsi l’illusion du mouvement. De nombreux films d’animation ont ensuite utilisé cette technique notamment les Wallace et Gromit fait avec de la pâte à modeler.
Les effets numériques
Au début des années 1980, les progrès des ordinateurs ont permis aux réalisateurs d’envisager de nouvelles productions à partir d’images calculées et d’images de synthèse. Les premiers mélanges d’images filmées et d’images numériques ont été réalisés dans Tron (Steven Lisberger, 1982) : 15 minutes d’images entièrement de synthèse, une prouesse technique pour l’époque ! Bientôt, le numérique conquiert toute la planète cinéma et on assiste à une poussée de studios d’effets spéciaux. « Abyss » et « Jurassic Park », fin des années 80 début d’années 90, sont des long-métrages d’aventure ou de science-fiction qui ont également marqué un tournant dans l’histoire des effets spéciaux numériques. N’oublions pas les « Terminator » qui ont terrifié toute une génération…
Les premiers films entièrement en image de synthèse
On assiste avec engouement au premier film entièrement en images de synthèse, Toy Story des studios Pixar. Le studio est devenu le plus prolifique au niveau des films d’animation, et n’a pas encore terminé son ascension : Ratatouille, Wall-E, les Indestructibles, Monstres et Compagnie, Là-Haut et beaucoup d’autres long-métrages ont suivi Toy Story.
Le cinéma en relief ou films en 3D
Vous pensiez que la 3D au cinéma était apparue avec Avatar dans les années 2000 ? Vous vous trompiez. Le premier film en 3D (relief) produit par un major (quelques films étaient sortis avant, dont Bwana Devil en 1952) est L’Homme au masque de cire (House of Wax) en 1953, il y a 60 ans. Ce film a lancé la vague de films en 3D de l’époque (il y en a eu plusieurs autres depuis) et avait été filmé en 3D directement.
On reste évidemment assez loin des 3DVision et autres technologies utilisées dans les Blu-ray, mais la 3D utilisée pour House of Wax — filmé en 35 mm avec deux caméras — reste malgré tout assez efficaces : les lunettes utilisées avaient des verres polarisés, une technologie encore utilisée aujourd’hui, alors que des films comme « L’Étrange Créature du lac noir » ont été majoritairement diffusés en 3D anaglyphe, avec des lunettes dotées de verres de couleur.
En 2009, James Cameron et son « Avatar » a épaté la sphère cinématographique avec des effets spéciaux et une image 3D impeccable et de très haute qualité. L’évolution des techniques permet donc aujourd’hui à des réalisateurs de s’exprimer pleinement dans leur création d’images, moins bridés par la réalité.
Il est intéressant de constater que la 3D revient périodiquement dans les salles, par vague, et qu’à chaque fois, l’intérêt s’essouffle rapidement… Vous pouvez consulter notre article sur le cinéma en 3D pour en savoir plus.
Conclusion
Les effets spéciaux ne cessent d’évoluer avec la technologie et l’essor des ordinateurs. Aujourd’hui ils sont présents partout et font partis de notre quotidien, il est donc important de le comprendre lorsque l’on regarde des images. Le futurs des effets spéciaux se trouve également dans la réalité virtuelle (VR), la réalité augmenté (AR) ou encore les vidéos 360 (360 degrés). Alors souhaitons une longue vie aux effets spéciaux, et voyons ce que l’avenir nous réserve…
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Qu’il s’agisse de la fabrication d’un dessin animé, de l’écriture, de l’enregistrement d’une chanson ou encore de la réalisation d’un film, les enfants sont à chaque instant acteurs dans leur apprentissage et artistes dans la pratique.
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